Un verre ?

Son instinct avait guidé l’amiral jusqu’ici, depuis les confins d’un autre univers, depuis la mémoire d’un autre empire.

Peu de badauds sur les quais pourraient témoigner de son arrivée. Y en aurait-il eu davantage qu’ils auraient été déçus. L’amiral voyageait sans escorte et n’avait pas l’usage d’exhiber des galons. En fait, lui-même se voyait plus comme un diplomate usé que comme un militaire actif et le commandement de ses légions n’était jamais parvenu à lui conférer le port et le pas d’un officier.

De toute manière, ce n’était pas d’un comité d’accueil dont il avait besoin; c’était d’un verre. Étrange comme toutes les parties d’un voyage semble s’équivaloir, lorsqu’on approche de son terme. Les quais lui avaient semblé aussi longs à traverser que des parsecs d’espace. Et maintenant, les quelques mètres qui le séparaient encore du bar s’étiraient comme des mois de campagne, dans une vie antérieure.

L’amiral n’avait jamais mis les pieds dans cette pièce, sur cette planète, ou même dans cet empire. D’ailleurs, il fallait peut-être mettre sur le compte du dépaysement l’envie de retrouver le décorum universel d’un bar. Ou alors s’agissait-il de mesurer le degré de civilisation de la Jonque à l’aune de ses alcools ? L’amiral n’aurait su dire, mais il aurait sûrement tourné les talons si le scotch n’avait pas eu droit de cité dans les étagères devant lui.

Il est des single malt dont l’arôme vous fera posséder un terroir plus sûrement que des aïeux ensevelis. L’amiral avait maintenant des racines. Il jeta un œil sur la salle déserte, à la recherche de la table. Celle des habitués. Celle où sa présence ne pourrait passer inaperçu..

Ici, ce matin, l’amiral était le premier arrivé. Tous ceux qui franchiraient la porte d’entrée après lui devraient donc choisir de l’ignorer ou de lui parler. Il s’empara de la bouteille, de quelques verres vides et il attendit.

Ambrune entendit les sirènes.... ho non pas les alarmes, mais celles qui annonçaient la venue d'un célestin. Elle passa rapidement tenue appropriée, et descendit jusqu'à la coursive des SansPas

Des badauds rentraient chez eux croisant ceux qui partaient qui à la mine, qui aux chantiers. Elle aimait cette activité matinale où l'on savait pas encore qui aurait la victoire du jour ou de la nuit. Elle passa tranquillement la porte du bar des Etoiles.

Elle l'aperçut, et par un fait inexplicable il s'était attablé à la table des célestins. Ho non pas qu'ils en avaient une d'atitrée mais c'était celle occupée habituellement depuis la mise en place de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. D'un pas assuré elle se dirigea vers lui.

- salutations amiral Fread, les sirènes ont annoncées votre venue, attendue de tous et je vous l'avoue avec impatience de la part de vos anciens compagnons. Au nom de la Jonque je te *elle était passée au tutoiement rapidement* souhaite la bienvenue. Je connaissais la voix, puisque nous nous sommes croisés sur les ondes zaides, *son regarde allait de haut en bas comme pour le toiser et rit aux éclats* non je ne te donnerai pas du "je te voyais plus grand".... tu es bien tel que je t'imaginais.

Elle passa derrière le bar avec aisance, attrapa une soucoupe et d'une armoire réfrigérante elle sortit quelques gâteaux et revint vers Fread.
- Voici ce que j'appellerai les célèbres madeleines, *sourit*... goûtes, tu m'en diras des nouvelles.

*Elle s'adossa confortablement sur le dossier du fauteuil et comme si elle l'avait cotoyé depuis des années lumières elle lui dit*

- tu me sers un verre ?

Chucky était pressé, parti escorter une livraison d'armes, le message lui était parvenu au travers de ces perturbations du continuum connues sous le nom syndrome de Varnish ou encore "refresh de merde", brouillé certes, mais l'amiral en avait saisi la teneur, et celle ci le réjouissait.
Fread, ce bon vieux Fread était arrivé.
A peine le "Well's Fargo" avait il touché le sol qu'il se précipita au bar.
S'arrêtant à peine sur le seuil, il s'avança main tendue vers la table où Ambrune et Fread discutaient devant un verre.
Bienvenue Fread, je vois que tu a toujours aussi bon goût, dit il.
puis, hélant le barman, amène nous donc ma bouteille, oui oui, le 25 ans fût de chêne !
trinquons mes amis.

L'amiral inspira profondément. Il ne se serait pardonné la perte d'aucune molécule. Vingt-cinq ans, boisé.

L'amiral sourit; il était en terre civilisée.

Comme à son habitude, l'amiral wéganien passa un instant au bar lorsqu'il apercevait une présence à table ou au comptoir.

Et là, plusieurs silhouettes se devinaient dans la pénombre d'une table.
Cela lui fit chaud au cœur, une des dernières fois où cela lui était arrivé, une solide amitié en était née.

Il s'approcha de la table et reconnu Ambrune et just_chuck en compagnie d'un humain qu'il ne connaissait pas, pourtant lorsque la diplomate fit les présentations, le nom de l'amiral humain interpella le wéganien.

"Il me semble que j'ai déjà croisé cet amiral lors des séances de questions/réponses pour les nouveaux affectés"

Il appréciait les humains et en particulier pour les alcools qu'ils fabriquaient.
Comme tous les wéganiens, il ne connaissait pas l'alcool. Ils voient double en permanence grâce à leurs 2 paires d'yeux superposées.
Mais lors de son premier voyage sur Terre, il découvrit qu'il pouvait voir encore mieux après avoir bu de l'alcool...
Certes les effets secondaires le perturbaient, mais au fil des séjours sur Terre, il s'en était accomodé.

Il reconnaissait la bouteille posée sur la table...

"Ouhla, je vois qu'on a sorti les grandes valeurs de la cave..."
Il comprit que l'humain en face de lui devait avoir un certain renom et nota intérieurement d'aller consulter la base de données des membres de la Jonque pour en savoir davantage sur l'amiral.

"Mais je vais vous laisser savourer ce liquide, je ne suis pas amateur de ce breuvage, aussi rare fut-il (sans jeu de mots)"

"Tavernier ! comme d'habitude !" lança-t-il en direction du comptoir
Le tavernier amena alors un verre qui sentait l'exotisme par ses arôme de vanille, d'orange et surtout de noix de coco.

"Je préfère vous accompagner avec CE liquide, un punch coco" dit-il en levant son verre.
Il prit également une madeleine d'Ambrune : "Il s'accorde parfaitement avec les fameuses madeleines !!"

Après avoir bu et mangé un morceau, il s’enfonça dans son fauteuil, une douce torpeur l'enveloppant au son des histoires et autres anecdotes de ses compagnons de table...

C'est alors qu'entra un certain Jamozoïde. Extérieur mais loin d'être un étranger, il se delectait à l'idée de partager un verre ici avec ses amis.
Et quels amis ? h0rnet, un des rares avec qui ---JOKE--- fit la fortune du tavernier d'ARCADIA.

"Camarade ! Quel plaisir de vous revoir !"

Ambrune, avec qui les discussions qu'elle soit amicale ou philosophique, sont toujours aussi envoutantes.

" Très Chère, Je ne puis me pardonner de ne pouvoir venir vous rendre visite plus souvent. Votre douce présence a toujours été d'un grand réconfort. Vous avez gagné mon respect et mon affection au moment même où vous m'avez accueilli tel un prince en votre royaume celeste. "

Ou Fread, avec qui ---JOKE--- partage les souvenirs de la naissance même de cet univers.

"Cher Z'ambassadeur, Quel soulagement de vous voir ici. Depuis le déclin du peuple Z, ARCADIA s'est inquiété 1000 fois et nous avons cherché par tous le moyens à vous contacter. Vous rencontrer ici, parmis les meilleurs amis d'Arcadia, parmis certainement les meilleurs ambassadeurs de la philosophie Z. Quel soulagement ! Quel bonheur !
Je vous dois ma formation à la diplomatie amiral. Je me revois encore avec theleon, sous vos ordres, m'inspirant de votre prose et de vos méthodes."

L'amiral ---JOKE--- était ému de tant de souvenirs. Mais aussi solenellement que sûrement, il pris finalement un verre que lui tendit h0rnet et éleva la voix pour la porter aussi loin qu'un brisckmark pouvait lancer son jorjuce :

" MES TRES CHERS AMIS

Buvons !
Buvons à notre amitié
Buvons à la présence de Fread, puisse-t-elle renforcer encore cette amitié
Buvons à l'avenir puisse-t-il nous éblouir
et le plus important
Buvons pour accompagner ces madelaines, spécialité célestine, Puissent-elles ne jamais manquer !
"

Dès qu'il entendit cette voix jamazoide familière, h0rnet sortit de sa torpeur !
Il était ravi de l'arrivée de Joke.

..........

Ainsi les amiraux se connaissaient de longue date et de voyages et aventures communes...

Quel plaisir alors de se retrouver entre personnes de bonne compagnie et partageant les mêmes envies.

Il reprit son verre et le vida d'un trait avant de lancer au barman : "Patron ! Ressers nous la même chose pour que nous puissions trinquer à nos empires et notre amitié profonde..."

coucou Joke, coucou.... *l'ozoidienne entrait les bras chargés de madeleines, toutes chaudes sorties du four* héé ! comment vas-tu mon ami ?

Tiens goûte ça aussi, ma dernière spécialité, des fondants au chocolat... tu m'en diras des nouvelles. *Elle posa un petit pot en alu ciselé. Son contenu avait l'odeur de la crême anglaise, la couleur de la crême anglaise, ainsi que sa consistance.... mais ce n'était pas de la crême anglaise.*

Une maxime judéo-chrétienne veut que la chair soit faible. Dans l'absolu, la chose est plus aisée à énoncer qu'à vérifier (ça aussi, d'ailleurs, c'est très judeo-chrétien).

Bon, il est probable qu'un échantillonnage suffisant de chair permettrait de mesurer l'exactitude de cette hypothèse et d'énoncer une théorie valable.

Or, l'amiral ne disposait ni d'un échantillon suffisant d'individus, ni des outils qui lui permettraient de mesurer tout ça avec l'exactitude d'un laboratoire. Et, pour tout dire, il n'en avait pas envie. En revanche, il disposait de l'intégralité de sa propre chair et des fondants au chocolat d'Ambrune. Il avait ses yeux pour les voir, son nez pour en humer l'odeur, sa langue pour en goûter toutes les saveurs, son palais pour en apprécier les textures. Accessoirement, il disposait aussi d'une main droite opportunément équipée d'un désintégrateur protonique pour éliminer tout ce qui aurait pu faire obstacle entre ses sens et les fondants.

Après une batterie de test subjectifs, mais tout à fait satisfaisants, l'amiral conclut d'abord que rien, dans le fond, ne valait l'approche empirio-critique, et ensuite que sa chair était étonnamment faible...

Le Celester avait maintenant compris que le barman du bar des étoiles, était la personne idéale pour savoir qui posait le pied sur la Planète de La Jonque.

D'autant que les invités que l'on savait être de amis, ne passe plus par le Bureau de la diplomate Ambrune, mais bien directement, dans les salles au alcôves confortables du sus-dit bar.

Salutations Joke, toujours un plaisir de vous revoir, notre ami hornet, ne pourra vous rencontrer, il est a quelques vortex d'ici, en mission pourrait-on dire, mais peut être qu'une holo-vision.... Enfin nous verrons...


Alors mon cher Joke, quoi de nouveau dans votre empire, pour notre part, vous avez du voir que notre Astroport est assez actif ! Malheureusement très peu d'astronefs cargos commerciaux, nous faisons beaucoup plus dans le laser...

- Mais, nom d'un vortex à sens unique ! .... je vous en prie, assez parlé de La Jonque, racontez moi donc...

le gosier un peu sec, le général arsonoob s'approche du bar...

- une gueuze du vieux continent de la planète terre s'il te plait tavernier

puis il pose une affichette sur le comptoir, qu'il laisse aux yeux de tous, vidant son godet d'un trait.
sur l'affichette on peut lire

bunker pax tombé cette semaine, 140M de soldats chez sosoanat.
le filou a décolonisé avant la fin du combat au sol, ce qui a eu pour effet de renvoyer les soldats des assaillants sur leurs pm respectives, et également faire évaporer les ressources, comme dans un rêve.

Combien d'attaquants ? Dommage d'avoir eu recours à ce stratagème car au final, pax a perdu ses 140M mais les adversaires aucun.

bah les adversaires étaient 4 joueurs.
ils ont perdu les soldats pendant le combat, et avant la fin sosoanat a décolonisé.